plaisir d’écrire – suite

Suite à la proposition d’écriture précédente (page : plaisir d’écrire) voici les premiers textes…

Au temps féodal
Dans les forteresses
Obligé qu’il paraisse
Au menu
royal

Parfumé d’un citron
Emballé de
papier
Il s’agit de gibier
Après déformation

En entrée sur la carte
Parfois en
sens inverse
Avec du vin à verse
Meilleur que de la tarte

André

Citron liquoreux

Découvrant une malle j’ai trouvé un papier

Illustré d’un texte de dix vers de dix pieds :

Voici cher ami recette royale

D’un mets fort prisé au temps féodal

Découpez le zest d’un très gros citron

Préservez le fruit sans déformation

Prenez pamplemousses, clémentines, oranges

Pressez leur jus sans qu’il se renverse

Ajoutez quelques fraises pour un joli mélange

Tournez dans un sens puis en sens inverse

Dans cette liqueur, le citron, trempez

Recouvrez de sucre, coupez, dégustez !

Laurent

Demi-tour

Et si on faisait demi-tour, si on partait en sens inverse ?

J’aimerais retrouver les jours dont tant de souvenirs me bercent…

Ces jardins si luxuriants, aux parfums d’oranges et citrons,

Où je courais insouciamment pieds nus sous un soleil de plomb…

Entre le présent et naguère, le passé semble féodal

Pourtant je n’en fais point mystère, je caresse un rêve idéal :

Quelques minutes d’autrefois… Irais-je vers une déception ?

Le temps sublime tout parfois, peut-être est-ce déformation

Mais toutes mes photos jaunies chantent le bonheur familial,

Et pour un adulte épanoui, il n’est pas de voie plus royale.

Rien n’est plus beau que le présent, et pas seulement sur le papier.

Mais revoir une heure seulement, ma mère et mon père tant aimés…

Emmanuelle


 

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Plaisir d’écrire

En attendant le prochain atelier de vendredi par le biais d’une plateforme de visio-conférences, il serait dommage que nos plumes s’ankylosent…

Voici donc une proposition d’écriture pour dérouiller nos méninges. Il m’a suffi de faire un petit tour sur le site générateur de mots pour glaner six mots aléatoires :

citron, déformation, royal, papier, féodal, sens inverse…

A vous d’utiliser ces six mots pour écrire un texte poétique (ou pas…!) de douze vers en rimes dont six se terminent par ces mots. N’hésitez pas à m’envoyer vos textes !

Bonne écriture !

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Covid, confinement, coronavirus, couvre-feu…

Côte à côte dans le dictionnaire, ces mots n’en finissent pas de faire parler d’eux… Les ateliers d’écriture de l’Ecrit-Tôt ont repris malgré tout, mais il a fallu se limiter en nombre (et refuser du monde) ce qui n’a pas été facile. Et encore, jusqu’à quand ? Nul ne le sait. Mais l’écriture a ceci de magique qu’elle peut se faire partout, seul ou à plusieurs, en présentiel ou à distance, et même dans sa tête. On  peut jouer avec les mots, même les plus anxiogènes, les détourner, leur inventer un autre sens, jouer avec leurs sonorités.

L’écriture permet d’imaginer toutes sortes de langages à travers les jeux de mots, les allitérations, les vire-langues, etc… Mais tout repose sur le seul fait de « jouer ». Jouer avec les mots c’est faire un pied de nez à la morosité ambiante. Et même si l’on est maintenant masqué la plupart du temps, on le sait, lorsqu’on écrit, c’est toujours de soi qu’il s’agit. En parlant de tout et de rien, c’est de soi que l’on parle. Difficile d’écrire sans se laisser démasquer…

Alors à vos masques, prêts ? Faites vos jeux !

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